KEITH & TEX
C’est entre 1967 et 1972 que le duo a enregistré la première partie de son répertoire, mais depuis 5 ans il ne cesse de tourner à travers le monde et continue d’enregistrer des disques de Ska et de Rocksteady sur lesquels leurs voix n’ont rien perdu de leur chaleur.
Kingston, 1967. C’est qu’après avoir toqué à la porte des studios de Duke Reid, Prince Buster ou encore Coxsone Dodd, que le duo formé par Keith Rowe, Texas Dixon devient: Keith & Tex.
Ces adolescents (ils ont alors 16 et 17 ans) tentent encore leur chance auprès d’un autre producteur jamaïcain : Derrick Harriott, créateur du label Crystal records et Move & Groove . Et BOOM!! ils enchaînent Tubes sur Tubes, tant pour les somptueuses harmonies vocales, que pour les superbes mélodies qui les accompagnent, Tonight, Leaving On That Train, Hypnotizing On That Train, Hypnotizing Eyes , Lonely Man, Don’t Look Back, Down The Street, Tighten Up your Gird,… et le super Stop That Train qui devient le plus grand succès de Keith & Tex, ce titre deviendra même la signature du Rocksteady et a été repris plusieurs fois par différents artistes de la scène jamaïcaine.
Au milieu des années 70, Keith and Tex quitteront leur Jamaïque natale pour poursuivre des carrières différentes.
Keith Rowe continue à chanter et enregistre en 1977 pour Lee Perry « Groovy Situation » qui deviendra aussi un tube.
Après de longue années d’absence, soit plus de 45 ans après la fièvre du Rocksteady, le duo revient sur scène pour sillonner le monde afin de jouer leur répertoire ainsi que d’autres succès de leurs mentor Derrick Harriott !!
Ils démontrent une fois de plus qu’ils n’ont rien perdu de leur faculté vocale et de leur aisance scénique.
Depuis 5 ans pour le plaisir de tous, le duo enregistre de nouveaux titres de Ska et Rocksteady produient par Roberto Sanchez et Keith Rowe lui même.
Mixtape – Oldies Selections!!
News Productions – 2014 – 2019
RUDY MILLS
Peut être moins connu que le duo précédent, mais après ces lignes vous allez dire: « Mais oui, je connais, c’est trop bon!! ».
Né en Jamaïque, c’est tout jeune qu’il commence à chanter au sein de la chorale de l’école, adolescent il se produit accompagné par Lester Sterling & The Alley Cats puis passe au sein de la formation The Jets avec qui il enregistre son premier disque pour le label Top Decken en 1964, un morceau soul Fresh Out Of Love et un Ska puissant Someone.
Il continu la musique et c’est en 1967 qu’il rencontre le producteur Derrick Harriott (Move & Groove Rds) et décroche son premier succès avec Long Story.
En 1968, accompagné du groupe studio de Derrick Harriott « The Crystalites » Rudy Mills enregistre Place Called Happiness et John Jones qui devient son plus gros succès en 1969 lorsque Trojan Records sort en Angleterre ce titre sur les fabuleuses compilations Tighten Up qui en a fait le Tube que l’on connait!!!
Un peu comme tous les chanteurs produit par Derrick Harriott à ce moment là (Keith & Tex, Kingstonians, Scotty,..) Rudy Mills n’enregistrera qu’un seul album, mais quel album!! tune sur tune! (album devenu hors de prix et malheureusement pas encore réédité).
Rudy Mills disparaît du paysage musicale insulaire au début des années 70 pour aller vivre et travailler au Canada, mais depuis 2 ans il a repris le chemin des studios pour enregistrer un single et pour quelques concerts avec une voix préservée du temps (nous avons eu de la chance avec El Doctor (Cigale Rds) de le voir sur scène à Marseille lors d’une de ces deux dates européenne où pour ma part j’ai adoré sa prestation, pu discuter avec lui et le voir chanter avec les petites larmes aux yeux qu’il avait lorsqu’on chantait en cœur les paroles de ses chansons.
Mixtape compiled by Grey Mamba
THE STEADYTONES
Cela fait 7 ans que The Steadytones ont sorti leur premier album Heavy Impact et qu’ils se produisent dans presque toute l’Europe, vous pouvez vraiment dire qu’ils ont gagné leurs éperons en tant que backing band des quelques artistes reggae vintage venant jouer en Europe tels que Keith et Tex, Dawn Penn, Stranger Cole, Dorren Shaffler, Roy & Yvonne Panton ou Patsy Todd ont été séduits par le son vraiment original du groupe.
L’hydre rythmique à 5 têtes composée de: batterie, de basse, de deux guitares et d’un rugissement à couper le souffle, d’ossature et d’orgue en plein essor est surmontée de 3 voix masculines à la manière d’un trio vocal classique Rocksteady.
En live, vous pourrez apprécier l’esprit non consommé du Reggae de 1969 et des classiques de l’ère du Ska, Rocksteady et regorgeant de tubes Early reggae!
REGGAE ET POLITIQUE DANS LES ANNEES 70
Conférence de Thibault Ehrengartdt, que vous ayez ou pas déjà lu ce super bouquin Reggae et politique dans les années 70 édité par Dread Edition, voici donc l’enregistrement de la conférence donné à Rouen en mars 2019.
1h30 d’histoire et de sons rythmants cette période de misère et de violence orchestré par la manipulation d’une salope: La politique.
Procurez-vous ce livre! Bonne écoute, lecture et restons unis (G.M)
https://www.radiohdr.net/2020/03/24/conference-reggae-et-politique-par-thibault-ehrengardt/
En 1995, le 8°6 CREW naît lors de la rencontre de Charly (guitare-chant), Eric (batterie), et Germain (guitare) et Mama (basse), ils jouent aussi bien du Street Punk que des morceaux aux sonorités « Ska », qui s’amélioreront réellement avec l’arrivée de la section cuivre/bois. Automne 1997, le groupe enregistre sa première démo 4 titres (2 ska et 2 Oi !) et 3 d’entre eux sortiront en janvier 98 sur la compilation « Hâte » sur le label « Euthanasie »: « Veille France », « Un rôle à jouer » et « Working Class Heroes », c’est trois titres ainsi que « Laisse moi rêver » sortiront sur différentes compilations K7, Vinyle et CD ce qui permettra de faire connaitre le groupe. Laurent remplace Eric à la batterie, celui-ci devenant percussionniste.
En 1998 après une série de concerts, le groupe décide de se concentrer sur le Ska et le Reggae… BIM!!
Direction l’Allemagne et les studios du label Mad Butcher Records en octobre 98 pour l’enregistrement en 15 jours du premier opus du groupe… Bad, Bad Reggae qui sortira en février 99 en CD et Vinyles, 13 titres qui signent la qualité des compositions du groupe (Malheureusement sur la version vinyle de l’album le morceau Veille France n’y figure pas, malgré qu’on le trouve sur le CD. Le Label Une Vie Pour Rien réalise en 2015 un super re-pressage avec cette fois le morceau manquant et les 3 opus Street Punk en EP. Les 2000 exemplaires seront très vite écoulés en Europe. En juin l’album est pressé à nouveau…
Avec du recul, les membres du 8°6 ne sont pas totalement satisfaits de leur collaboration avec le label allemand…
Alors que l’année 99 est très agitée avec l’album et la tournée, l’année 2000 s’avère bien plus calme, avec certes quelques concerts mais le groupe tient surtout à se stabiliser et à travailler sur de nouveaux titres.
Ils joueront d’ailleurs sur Brest pendant cette période, deux soir le même weekend (vendredi et samedi) dans le même rade Les têtes raides pour des créneaux horaires de fou !! 22h/23h00 jusqu’a 04H00 donc deux set par soir !! Putain cela était de feu !! (si je ne me trompe pas ils joueront Marseille pour la première lors de ces concerts à Brest et les paroles se finaliseront lors d’une pose en backstage pendant une pose entre deux sets et autour d’une partie de dès/toupies avec Grey Mamba.
Le 8°6 Crew signe alors avec Big 8 Records et sort un mini-opus au printemps 2001 en CD, un 6 titres (dont 2 Dubs) intitulé Menil’ Express, qui contient deux titres dédicacés à une ville familière à Charly: Marseille, qui apparaîtra d’ailleurs ensuite sur la grosse compilation It’s Frenchy Ska Reggae Party 3.
Big 8 Records ressortira par la même occasion Bad Bad Reggae, stock épuisé depuis un moment… et éditera un pack réunissant les 2 CDs du « 8°6 Crew ».
8°6 CREW – Menil Express
Après une quinzaine de concerts en 2002, le groupe prend de longues vacances…
Pas vraiment , c’est en 2008 que le crew remonte sur scène, à Genève pour un concert mémorable à L’Usine avec notamment The Aggrolites dans une salle comble, les The Aggrolites resteront scotché du concert des « 8°6 Crew » qui surchauffe la salle, et se vide presque lors de la prestation du Groupe International de l’époque The Aggrolites .
Le 17 janvier 2009 sera leur retour sur une scène française, au Dance Ska La à Rennes où ils reçoivent l’accueil qu’ils méritent. Ils déboitent le festival à nouveau, malgré que le groupe soit programmé en début de soirée…
En 7 mois, le 8°6 vient de perdre deux frères. Le 9 juillet 2009, l’ancien trombone du groupe, Tonio, décède des suites d’une crise cardiaque.
Début février 2010, une deuxième terrible nouvelle tombe. Le groupe doit annoncer le décès d’un des 4 membres fondateurs, Eric a.k.a Rico. Il était le premier batteur du Crew puis deviendra un temps percussionniste lors des années Bad Bad Reggae.
« Reposez en paix les gars. On ne vous oubliera pas »
L’album Old Reggae Friends leur est d’ailleurs dédicacé, qui sort finalement fin novembre 2010 sur les labels Une Vie Pour Rien (Nantes, Vinyle) et Mass Productions (Rennes, Cd).
L’album claque et 8°6 Crew confirme à nouveau leur style. Du pur Ska revival et du Reggae Roots, Textes engagés et touchants. Le titre nous résume l’ambiance de l’album.
Le Public et les potes en prennent plein leurs oreilles.
Les dates de concerts ne se font plus rares et le ils retrouvent leurs publics.
8°6 Crew Old reggae friends » LP + EP 8°6 Crew
BAM! 2017
Le 10 janvier 2017 le nouvel album Working Class Reggae sort chez UVPR est disponible dans les bacs des disquaires et distributeurs.
L’album reste superbement 8°6 Crew tant musicalement, qu’au niveau paroles. Ils n’oublient pas les potes, nos ados, nos cœurs blessés, dénigre les politiciens et les cons, nous encourage encore une fois pour que l’on reste droit et fidèle à nous même.
L’album est accompagné d’un lien de téléchargement qui permet en plus d’avoir six morceaux en version Dub!
8°6 Crew – Working Class reggae 8°6 Crew – Working Class reggae
Cigale Records et La Carène ont eu le plaisir d’accueillir le 8°6 Crew en concert le 11 Février 2017 à Brest !!!
Pour les voir les photos du photos Weekend!!
Mémorial RICO RODRIGUEZ
RICO RODRIGUEZ, nous a quitté à l’âge de 80 ans le 4 septembre 2015. Emmanuel Rodriguez tromboniste de talent qui aura signé la musique jamaïcaine à sa merveilleuse façon est né le 17 octobre 1934 à Cuba. Tout jeune il est placé à la rigoureuse école Alpha Boys School de Kingston où il apprend le trombone au côté de son mentor Don Drummond. A sa sortie de l’école, il intègre la formation : The Jamaican Jazz Orchestra et celle d’ Eric Dean Orchestra qui est un des meilleurs orchestre de l’île depuis le début des années 50.
Mais Rico très préoccupé par ses convictions religieuses Rastafarienne se dirige vers la communauté Rasta des collines de Warricka (à l’est de Kingston), où l’expérimentation musicale y est quotidienne et où les styles sont mélangés comme le Jazz, le R’n’B, et les percussions.
Rico y affine son expérience, sa rencontre avec Count Ossie lui est décisive. Il enregistre d’ailleurs ses premiers morceaux jamaïcains à la fin des années 50, période pendant laquelle il enregistrera au côté de Lester Sterling, Stanley Ribbs, Sam Ismey, Randy’s Allstars, Buster Allstar et accompagne de nombreux artistes tels que : Theophilus Beckord, Lloyd Robinson, Laurel Aitken, The Jiving Juniors, Lord Creator… Et il est le leader de nombreuses formations : Rico Rodriguez and his band, Reco’s Allstars, Reco and the Four Stars, The Rico’s Boys, Rico and the Blue Beat… Ces années lui sont prolifiques et il enregistre intensément jusqu’en 1961, année durant laquelle il quitte la Jamaïque pour Londres, ville dans laquelle il intègre la section cuivre studio du label Carnival. Il joue avec diverses formations Caribéennes et accompagne Prince Buster lors de ses venues en Angleterre. La période Rocksteady est calme pour Reco (rappelons que le cuivre présent dans le Ska est remplacé par une basse plus puissante et par l’orgue).
Pendant cette période, il enregistre quand même quelques disques et joue beaucoup en live avec différents combos de : Ska, Soul, Jazz et cartonne avec le morceau The Bullet sorti sur Blue Cat. En 1969, la période Early Reggae lui est prolifique et il renoue avec les enregistrements studio jusqu’en 1976 pour Joe Mansano, Dandy Livingston, The Rudies, Music Doctors, Laurel Aitken, Allstars, The Vulcans, The Untouchables, The Mohawks… pour des titres comme: Hey Jude, Battlecry Of Biafra, Funky Reggae Party Part 1, Honky, Skinhead Revolt, Jumping The Gun, Quando Quando, Rudy, a Message To You, Tribute To Don Drummond, The Lion Speaks, Official, Loch Ness Monster, Zion I, Western Standard Time, Night Food Reggae, If I Had A Hammer, Black Scorcher… Skinhead Reggae tunes !!!
En 1976, Rico enregistre Man from Wareika sur Island Records, l’album triomphe dans les Charts anglais et lui permet de participer à la tournée de Bob Marley en 1977.
En 1979, Two Tone Records (label du leader de The Specials, Jerry Dammers), le sollicite pour enregistrer avec The Specials la reprise de Rudy a Message To You et sort sur ce label deux albums et quelques 45tours et poursuit son chemin vers les studios pour d’autres participations avec LKJ, Toots & The Maytals et n’arrête pas de se produire en concert avec diverses formations jusqu’à cette année.
Nous avons eu le plaisir de t’écouter, de te voir et nous ne cesserons jamais de t’écouter. Merci !!
MEMORIAL MIXTAPE for RICO RODRIGUEZ – 38mns.